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                                                               Comédie Résidence Beaurivage

                        Comédie grinçante pour 18 personnages.

                        Publiée aux Editions Les Cygnes. Prix : 11 euros

                             

                     Une légère et jubilatoire démolition des maisons de retraite.

 

Tout se passe dans le salon d'une maison de retraite. On pourrait imaginer que c'est le train-train propice au repos. Pas vraiment ! Les situations loufoques s'enchainent, le personnel est débordé et les pensionnaires ont peu de répit. Pour tromper l'ennui ou l'attente, il est de bon ton de retrouver la joie de vivre avec le maximum d'effets et le minimum de frais. Obligation de profit et mission de soin s'imbriquent. Face à un quotidien à la fois immobile et farfelu, les personnes âgées, enfermées dans leur univers, leurs obsessions ou leurs maladies, sont priées d'être dociles. Mais un pensionnaire surnommé Monsieur Bouboule prouve que le rire et l'indiscipline sont une forme de résistance à tout âge. Le ton cocasse et tendre souligne des réalités cruelles mais tend aussi, dans le refus de l'apitoiement de bon aloi, à une énergie jubilatoire. 

La pièce interroge sur les maisons de retraite qui deviennent un apanage de nos sociétés de consommation. La maltraitance que l'on souligne fréquemment s'exerce peut-être aussi ailleurs, dans les surdosages médicamenteux, dans les restrictions salariales du personnel soignant, dans la cote boursière voulue par les managers des maisons de retraite... Et la vieillesse mérite une attention qui déroule des questions sur le comment mourir et le comment vivre.

Extrait : 

La secrétaire, à l'aide-soignant  : Mustapha est malade, Khaled ne peut pas descendre tout le monde, faut faire monter les plateaux dans les chambres... Et n'oublie pas que monsieur Duchemin n'a plus droit au sucre !

Monsieur Bouboule  : Ah, le sucre ! La guimauve et tout le tralala ! ça me rappelle les barres de chocolat quand on était prisonniers. Ah, ces dames qui nous tendaient des barres de chocolat quand ont traversait les villages ! Tiens, celle qui vient de sortir... Je parie qu'elle donnait toutes ses rations ! Et nous, nous on chantait ! Des trucs que vous en connaissez pas, de la chanson virile ! Pas de la bluette !

Khaled, entrant : Tenez Monsieur Bouboule, vous avez un médicament à prendre. 

Monsieur Bouboule : Si vous y tenez ! Khaled sort. Fait bien qu'il se donne de l'importance!

La secrétaire : Déjà l'heure de déjeuner ? Et madame Landri qui vent de remonter !

Monsieur Bouboule :  Vous inquiétez, pas, une petite chose comme ça, elle peut bien sauter un repas !

 

                                                     ****************

 

A lire en suivant le lien ci-dessous une critique de la pièce parue dans Le P'tit Ecrivain en octobre 2013 :

      http://www.le-ptit-ecrivain.fr/Dernieres-lectures-archives.html#residence-beaurivage

 

 

Cette pièce a été créée au Théâtre Proscénium à Paris en juillet 2012 dans une mise en scène de Sylviane Guillaume. 


 


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